Marcher en Galice, c’est comme entrer dans un musée vivant, où chaque paysage a sa propre histoire et son énergie. La nature n’est pas une simple toile de fond, mais un acteur principal qui enseigne avec une sagesse ancestrale.

Les forêts d’eucalyptus et de chênes, les collines couvertes de brume, les rivières serpentant entre les vallées, tout invite à la contemplation. Ce n’est pas un hasard si de nombreux pèlerins s’arrêtent simplement pour observer, respirer profondément, absorber la quiétude émanant de ces lieux.

La pierre est un autre élément fondamental : les anciens chemins pavés, les ponts romans, les moulins abandonés, et bien sûr, la majestueuse cathédrale de Saint-Jacques, sont des témoignages tangibles d’une histoire qui se connecte à la spiritualité de manière palpable.

L’un des moments les plus emblématiques est l’arrivée à Finisterre, qui signifie en latin « fin de la terre ». Au-delà de Saint-Jacques, de nombreux pèlerins continuent vers cet extrême atlantique, où la mer semble se fondre dans le ciel. Il n’y a ni monuments ni reliques, seulement l’immensité de l’océan et la force de la nature, un puissant rappel de la petitesse humaine et, en même temps, de la connexion avec l’éternel.

Là, face à la mer, beaucoup accomplissent des rituels simples : brûler de vieux vêtements comme symbole de renouveau, jeter des pierres en offrande ou simplement s’asseoir pour méditer, en sentant l’immensité qui les entoure. C’est un moment sacré qui transcende toute croyance.